mardi 1 avril 2014

Le miroir de Cagliostro


Esquisse de projet pour le Festival Baroque de Pontoise, France






Choisir d travailler avec le Miroir de Cagliostro a été un accord donné d’instinct face à la jouissance de la musique, des mots , des gestes par  et pour la jouissance du corps et de l’esprit. 
Le metteur en scène se voit offert deux contraintes, la musique et la magie. Elles sont incarnées ici par une claveciniste et un magicien, une femme et un homme. Lorsque la musique trace les choix sémi- naux d’un travail, elle dictera toujours les lignes de forces, les rapports aux corps, à la parole, aux gestes. Elle commandera toute mise en voix, toute mise en place du corps de l’acteur dans l’espace, la structure de l’espace scénique, l’émotion palpable dans le regard et le touché de l’acteur : la mise en scène.

Il va sans dire que nous ne pourrions être autrement dans ce miroir que face à deux concertos. Deux solistes se lancent au milieu d’un ripiento fait d’accessoires, de sons, d’évènements qui s’entrelacent plus d’une heure durant.

Le propos

Une femme et un homme se rencontrent sur une scène. Ils ont tous deux un outil, ils semblent apprécier très peu l’outil l’un de l’autre. La passion de l’un est la charge de l’autre et vis versa. Il n’y a pas assez d’espace pour leur univers respectif. Comment parviendront-ils à partager l’espace, le temps et l’émotion.

Qui restera, qui disparaîtra ?

C’est une joute entre deux maîtres de la métamorphose et de l’émotion qui se jouera dans un univers tout en matière et en contraste. Ils s’écouteront peut- être, ils se battront sans doute. Et in fine, les lignes ne seront pas tirées là où elles avaient commencées.

Le travail de création consistera à trouver comment tisser ces vingt morceaux de musique ensemble, comment y trouver un fil rouge, comment y raconter l’histoire, comment y faire surgir l’émotion.

Le spectacle se construira et se lira comme l’abécédaire d’un certain baroque où nagent à contre courant l’absence, les apparences, le burlesque, la chute, la disparition, l’inconstance, les métamorphoses, la mort, la permanence du mouvement, leprécieux, les sentiments changeants, la transformation constante.


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