vendredi 25 avril 2014

Mise en Scène, Villers la Ville été 2014









« Le saut de côté crée l’identité ».
Jean-Claude Blanc (Collection du T.P.R., 1983)



 « Le journaliste et voyageur Michael Palin a couvert une bonne partie du globe - qu'est-ce qu'il pense être notre moteur ? « Depuis mon enfance, je suis quelqu’un de très agité, fébrile intéressé paroù je n'étais pas, ce qui est au-delà de l’horizon, par ce qui se trouve autour du coin suivant. Plus on regarde l'histoire de l'homo sapiens, plus on perçoit qu’il s'agit de
circulation, à partir de la toute première fois qu’ils ont décidé de quitter l'Afrique. C'est cette agitation, cette fébrilité, cette impatience qui semble être un des facteurs clef dans la façon dont la planète a été colonisée par les humains. Il paraîtrait  que nous ne sommes pas résolus à être installés, nous pensons que nous le sommes, mais nous sommes toujours à la recherche d'un autre endroit où quelque chose est mieux - il fait plus chaud, un cadre plus agréable, plus plaisant. Peut-être y-a-t-il un élément, un élément spirituel, un élément d'espoir dans toute cette affaire. C’est comme si on savait qu’on va trouver un endroit qui va être merveilleux. C'est peut-être ça la recherche du paradis, la recherche de la terre idéale - c'est peut-être toujours cela le fond de toute chose » »

Extrait de  «  A History of the World in 100 Objects »
Neil McGregor, directeur du British Museum.

« Je ne cesserai jamais de m'émerveiller de cette chair soutenue par ses vertèbres, ce tronc joint à la tête par l'isthme du cou et disposant autour de lui symétriquement ses membres, contiennent et peut-être produisent un esprit qui tire parti de mes yeux pour voir et de mes mouvements pour palper...J'en sais les limites, et que le temps lui manquera pour aller plus loin, et la force, si par hasard lui était accordé le temps. Mais il est, et, en ce moment, il est "Celui qui Est" ».
                          Marguerite Yourcenar dans « L’Oeuvre au Noir »




mardi 15 avril 2014

Voilà



dans l'amphi de l'école vétérinaire, Alfort, Paris








 






mardi 1 avril 2014

Le miroir de Cagliostro


Esquisse de projet pour le Festival Baroque de Pontoise, France






Choisir d travailler avec le Miroir de Cagliostro a été un accord donné d’instinct face à la jouissance de la musique, des mots , des gestes par  et pour la jouissance du corps et de l’esprit. 
Le metteur en scène se voit offert deux contraintes, la musique et la magie. Elles sont incarnées ici par une claveciniste et un magicien, une femme et un homme. Lorsque la musique trace les choix sémi- naux d’un travail, elle dictera toujours les lignes de forces, les rapports aux corps, à la parole, aux gestes. Elle commandera toute mise en voix, toute mise en place du corps de l’acteur dans l’espace, la structure de l’espace scénique, l’émotion palpable dans le regard et le touché de l’acteur : la mise en scène.

Il va sans dire que nous ne pourrions être autrement dans ce miroir que face à deux concertos. Deux solistes se lancent au milieu d’un ripiento fait d’accessoires, de sons, d’évènements qui s’entrelacent plus d’une heure durant.

Le propos

Une femme et un homme se rencontrent sur une scène. Ils ont tous deux un outil, ils semblent apprécier très peu l’outil l’un de l’autre. La passion de l’un est la charge de l’autre et vis versa. Il n’y a pas assez d’espace pour leur univers respectif. Comment parviendront-ils à partager l’espace, le temps et l’émotion.

Qui restera, qui disparaîtra ?

C’est une joute entre deux maîtres de la métamorphose et de l’émotion qui se jouera dans un univers tout en matière et en contraste. Ils s’écouteront peut- être, ils se battront sans doute. Et in fine, les lignes ne seront pas tirées là où elles avaient commencées.

Le travail de création consistera à trouver comment tisser ces vingt morceaux de musique ensemble, comment y trouver un fil rouge, comment y raconter l’histoire, comment y faire surgir l’émotion.

Le spectacle se construira et se lira comme l’abécédaire d’un certain baroque où nagent à contre courant l’absence, les apparences, le burlesque, la chute, la disparition, l’inconstance, les métamorphoses, la mort, la permanence du mouvement, leprécieux, les sentiments changeants, la transformation constante.